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Semaine de 4 jours : quand l'idée fait son chemin


Travailler moins… Pour vivre mieux ? Dès 2022, un panel de 200 entreprises espagnoles testera la semaine de 4 jours. Soumis au volontariat, ce projet pilote a été approuvé par le gouvernement, et sera éprouvé pendant trois ans avant d’en évaluer les effets.

Certains n'ont d'ailleurs pas attendu cette bénédiction pour rembourser leur modèle : c'est le cas de DelSol, éditeur de logiciel. Passée à 4 jours depuis janvier 2020, l'entreprise andalouse tire un bilan très positif de cette expérience. Moins d'absentéisme, plus d'équilibre entre vie pro et vie perso… Même constat du côté de l’Islande, pionnier sur le sujet. Entre 2015 et 2019, 1% de la population active du pays s’est essayé à la semaine de 4 jours, et les conclusions méritent qu’on s’y arrête : moins de stress, moins de fatigue, une bien meilleure qualité de vie, et des salariés heureux. Sans parler de la productivité. Au Japon, les salariés de Microsoft semblent avoir gagné en efficacité, puisque le groupe revendique une hausse de près de 40% de la productivité. Le test n’aura duré qu’un mois, mais 92% des employés en sont ressortis conquis.


De l'essai au succès


Mais alors, quid de la France ? À quelques mois des élections, la durée du temps de travail hebdomadaire pourrait en effet s’inviter dans le débat présidentiel. Boostée par la pandémie, cette idée (re)fait son chemin, quelques années après avoir été théorisée par Pierre Larrouturou, et adoptée avec la Loi Robien. En témoigne la Une de Libération, le 23 août dernier : « Semaine de quatre jours : et le cinquième jour, il se reposa ».


Si quelques entreprises semblent avoir transformé l’essai en succès – le lyonnais LDLC, fortement inspiré par le cas de Microsoft, ou le montpelliérain Radioshop - la révolution attendue n’est pas (encore) au rendez-vous. Et ce malgré l’emballement médiatique. Le cas de l’Espagne pourrait toutefois changer la donne, et éveiller les consciences. Quand bien même la France devrait faire sans l’impulsion du gouvernement, il suffit aux volontaires d’entériner un accord d’entreprise pour changer de rythme et permettre ainsi à chacun, petits ou grands, de trouver la formule qui convient. À bon entendeur.



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