Le 18 avril 2023 est un jour à marquer d’une pierre blanche. Les Nations-Unis ont en effet adopté la semaine passée une résolution historique sur la « promotion de l’économie sociale et solidaire au service du développement durable ».
L’ONU a adopté la définition de l’ESS validée par la Conférence internationale du travail fin 2022, proche de la définition française ; elle comprend « les entreprises, les organisations et les autres entités qui mènent des activités économiques, sociales ou environnementales servant un intérêt collectif et/ou général ». Les résolutions de l’ONU sont considérées comme contraignantes. Concrètement, les Etats-membres sont à présent invités à mettre en œuvre des politiques et des mesures pour favoriser l’ESS. Celles-ci pourraient ainsi prendre la forme de financements, d’aides, avantages fiscaux, etc.
L’économie sociale et solidaire est désormais reconnue comme un acteur à part entière dans la réalisation des Objectifs de Développement Durable. Une reconnaissance longuement attendue qui cristallise son rôle non-négligeable depuis la crise du COVID. Le secteur s’est en effet illustré dès le début de la pandémie par nombres d’initiatives d’intérêt général : protection sociale et sanitaire, fourniture de nourriture et d’équipements de prévention, soutien financier, éducation et formation, sensibilisation, culture et arts… (source : Organisation International du Travail).
Mais on aurait tort de ne la voir que comme un amortisseur de la crise. Car la pandémie a mis en lumière la fragilité de nos économies et exacerbé des problèmes qui existaient déjà, comme le manque d’emplois et surtout d’emplois de qualité, les inégalités grandissantes, le réchauffement climatique, les flux de migration, ou la non-durabilité de nos systèmes de production alimentaire.
Il est évident qu’un retour « comme avant » n’est plus possible. Promouvoir l’ESS, c’est soutenir un modèle centré sur l’humain, respectueux de la planète et fondé sur la coopération et la gouvernance démocratique.
La résolution de l’ONU reconnaît par ailleurs la contribution de l’ESS au travail décent, à la promotion des normes internationales et des droits fondamentaux du travail, à la réduction de la pauvreté ainsi qu’à la transformation et à l’inclusion sociales.
Des ambitions que partage Séquences Clés depuis ses débuts !
« Cette nouvelle résolution de l’ONU envoie un signal très positif pour l’avenir de l’Économie Sociale et Solidaire. Chez Séquences Clés, elle légitime les engagements que nous avons pris depuis déjà plus de 10 ans pour l’inclusion des professionnel·le·s touché·e·s par le handicap dans les industries culturelles et créatives. C’est un travail de longue haleine et une telle reconnaissance nous donne l’énergie de poursuivre notre action. » Ralph Buchter, Président de Séquences Clés
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