La transformation des modèles de production agricoles et alimentaires, tel est le défi des coopératives agricoles aujourd’hui. Dominique Chargé, Président de la Coopération Agricole, revient sur l’urgence de cette transition.
Si le chantier est de taille, la Coopération Agricole, forte de ses 2300 coopératives installées partout sur le territoire, travaille de longue date sur ces évolutions. En témoigne la mise en place cette année des Trophées des solutions Coopératives : une mise à l’honneur des pratiques vertueuses, initiées par de nombreux acteurs coopératifs. Articulée autour de quatre thématiques - l’agroécologie, l’économie circulaire, l’économie décarbonée et les coopératives solidaires – cette remise de prix est un moyen de témoigner des changements entrepris, et d’encourager l’amélioration des pratiques.
L'économie verte, un virage coûteux
Pour autant, le développement de l’agroécologie, ou de l’économie décarbonée, deux fortes attentes des consommateurs et de la société, ne se fera sans un coup de pouce financier : « Les Coop investissent environ 1,5 milliard dans cette économie verte et le besoin estimé aujourd’hui est de 6 fois plus. Soit 9 milliards pour répondre à ce que sont les défis de ces transitions. On a donc un besoin énorme en investissement pour soutenir cette transition cette transformation de notre économie agricole et alimentaire. » rappelle un Dominique Chargé résolument optimiste, mais pragmatique. Oui, le plan de relance va dans le bon sens mais « l’inconvénient, c’est qu’il a une durée de vie de 2 ans et que les transformations dans lesquelles sont engagées l’agriculture et l’agroalimentaire français sont dans un pas de temps beaucoup plus long (…) Nous aurons donc besoin de soutenir ces investissements productifs et de R&D au-delà du plan de relance. »
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